Communiqué de presse
« Alerte rouge », ça n’existe pas.
L’EID Méditerranée et les opérateurs publics de démoustication (contrôle de la nuisance et lutte antivectorielle) sont sollicités par la presse, par des collectivités et par des particuliers, suite à une communication de la société « Vigilance Moustiques », qui affecte à divers territoires des niveaux dits « d’alerte » : jaune, orange, rouge…, censés manifester une présence de moustiques et un risque sanitaire associé.
Or ces expressions (« alerte orange», « alerte rouge »), qui ne correspondent à aucune terminologie scientifique et officielle, sont manifestement diffusées à dessein d’interpeller et peuvent inquiéter indûment. C’est un habillage, relevant de l’initiative de cette société, interprétant les données publiques réalisées par des organismes compétents et agrégeant d’autres données subjectives.
S’agissant du « moustique tigre » Aedes albopictus, le plus souvent associé à ces classifications, il existe le « Plan national antidissémination du chikungunya et de la dengue », mis en place par le ministère de la Santé dès 2006, s’appuyant sur les enquêtes entomologiques effectuées par les organismes publics compétents de démoustication. Ce plan fixe plusieurs niveaux affectés aux départements, parmi lesquels :
- un niveau 0 : « moustique tigre » ni présent ni observé),
- un niveau 0b : interception ponctuelle du « moustique tigre », dont l’installation a pu être évitée)
- un niveau 1 : « moustique tigre » présent et actif).
À ce jour, 30 départements sont classés en niveau 1, où le « moustique tigre » est installé dans des proportions très diverses : parfois dans la quasi-totalité du département, parfois dans quelques communes seulement. La présence de ce moustique ne signifie pas la présence automatique de maladies qu’il peut véhiculer, d’autant que la dengue, le chikungunya et le zika ne sont pas présents de façon endémique dans notre pays. Il n’y a donc aucune raison objective, à ce stade, de parler d’« alerte ».
En page d'accueil, les cartes officielles, établies par le ministère, sur la base des enquêtes entomologiques effectuées par les organismes tels que l’EID Méditerranée :
- la carte d’implantation réelle du « moustique tigre », par communes.