Historique de l'implantation


Historique national synthétique de l'implantation du "moustique tigre" (Aedes albopictus)

2002 - 2003 : LE « TIGRE » ATTENDU DE PIED FERME A LA FRONTIĖRE FRANCO-ITALIENNE
Surveillance par un réseau de 13 pièges pondoirs disposés sur les communes de Menton, Roquebrune-Cap-Martin et La Turbie (aire d’autoroute), de juillet à novembre 2002 et de mai à novembre 2003, tous restés négatifs pour Aedes albopictus.

2004 : LA PREMIĖRE DÉTECTION
Surveillance par ce même réseau de 13 pièges pondoirs, d’avril à novembre.
Détection du moustique Aedes albopictus dans un piège du jardin botanique Val Rahmeh, à Menton (06), le 26 juillet.
Renforcement du réseau de pièges (plus de 90) après les traitements effectués sur Menton, Roquebrune-Cap-Martin, Gorbio et Castellar, de début septembre à mi-octobre : tous les pièges sont restés négatifs.

2005 : LES ALPES-MARITIMES, PREMIER DÉPARTEMENT TOUCHĖ
Surveillance par un réseau d’une vingtaine de pièges pondoirs.
De mai à juillet, sur les communes de Menton, Roquebrune-Cap-Martin et La Turbie (aire d’autoroute) : premiers pièges positifs dans le jardin du Val Rahmeh le 13 juillet suivis de traitements.
Déplacement de pièges vers 7 autres communes de la côte et prospections de terrain.
Courant novembre, 6 communes positives en Aedes albopictus : Menton (dès le 13 juillet), Nice (13 septembre), Roquebrune-Cap-Martin (16 septembre), Cap-d’Ail (23 novembre), Ėze (23 novembre), Beaulieu-sur-Mer (23 novembre).
Dans le même temps, les communes de La Turbie (A8), Cannes, Antibes-Juan-les-Pins et Villeneuve-Loubet sont restées négatives.

2006 : UN PLAN NATIONAL ANTIDISSÉMINATION DU CHIKUNGUNYA ET DE LA DENGUE
Des observations laissent présager du maintien d’une population active de « moustiques tigres » dans des serres pendant tout l’hiver (Saint-Jean-Cap-Ferrat : récolte d’œufs le 7 mars).
Dans le cadre du plan de lutte contre l'introduction du chikungunya et de la dengue en métropole, annoncé par le ministre de la Santé le 17 mars 2006, la surveillance a été renforcée dans le sud de la France, notamment dans les Alpes-Maritimes. Elle a permis de constater en 2006 l’installation du moustique dans 23 communes des Alpes-Maritimes, pour une emprise d’ensemble estimée à 266 km2 et une population concernée estimée à 576 100 habitants.
L’installation du moustique est également constatée dans 31 communes de Haute-Corse, pour une emprise de 475 km² et une population concernée estimée à 69 700 habitants.
Un réseau allégé a été maintenu dans les Alpes-Maritimes pendant l’hiver 2006-2007, afin d’appréhender la levée de diapause (hivernation) de la population. Aucune activité n’a été détectée avant la fin du mois d’avril 2007.

2006 : 2 départements classés en « niveau 1 » (Alpes-Maritimes, Haute-Corse) - Total : 2

2007 : PREMIĖRES EXTENSIONS DANS LE SUD-EST
Le niveau de surveillance dans les Alpes-Maritimes est maintenu pour l’année 2007 (circulaire du 12 juillet 2007, relative aux modalités de mise en œuvre du plan antidissémination du chikungunya et de la dengue en métropole).
Le réseau est allégé dans la zone précédemment colonisée mais intensifié sur tout son pourtour. Les premières détections d’Aedes albopictus dans le Var ont lieu dans les communes de Fréjus et de Sainte-Maxime. L’espèce est également détectée pour la première fois en Corse-du-Sud, sur les communes de Solenzara et Porto-Vecchio.

2007 : 1 département classé en « niveau 1 » (Corse-du-Sud) - Total : 3

2008 : MAINTIEN DU NIVEAU DE SURVEILLANCE
Le niveau de surveillance est maintenu pour l’année 2008 (circulaire du 17 avril 2008). Le réseau est allégé dans la zone précédemment colonisée et intensifié sur tout son pourtour.

2008 : 1 département classé en « niveau 1 » (Var) - Total : 4

2009 : LE « TIGRE » POINTE (MAIS NE TIRE PAS) À MARSEILLE
Le niveau de surveillance est maintenu pour l’année 2009 (circulaire du 08 juin 2009). Le réseau est allégé dans la zone précédemment colonisée et intensifié sur tout son pourtour. En toute fin de saison, Aedes albopictus est détecté dans les Bouches-du-Rhône, dans deux quartiers de la ville de Marseille.

2010 : DE MENTON AUX BOUCHES-DU-RHÔNE
Aedes albopictus est désormais installé sur toute la zone littorale comprise entre Menton, à l’est, et Marseille, à l’ouest. Le département des Alpes-Maritimes est colonisé dans sa quasi-totalité (excepté les zones d’altitude), ainsi qu’une grande partie du département du Var.
Dans les Bouches-du-Rhône, l’espèce a été détectée dans plusieurs villes, dont certaines présentent un degré d’implantation assez avancé (Arles : 6 pièges positifs ; Aix-en-Provence : 3 pièges positifs).
Le département de la Haute-Corse est désormais colonisé dans sa quasi-totalité. En Corse-du-Sud, l’installation de l’espèce s’est poursuivie, notamment avec l’apparition de deux nouveaux foyers de dispersion, dans les régions de Porto et d’Ajaccio.
Enfin, le département des Alpes-de-Haute-Provence est classé en « niveau 1 » du plan national antidissémination du chikungunya et de la dengue, suite à la découverte de l’installation d’Aedes albopictus sur la commune d’Entrevaux, à la frontière des Alpes-Maritimes.

2010 : 2 départements classés en « niveau 1 » (Bouches-du-Rhône, Alpes-de-Haute-Provence) - Total : 6

2011 : PREMIĖRES DÉTECTIONS DANS L’EST DE L’OCCITANIE (EX-LANGUEDOC-ROUSSILLON)
De nouvelles détections sont rapportées, assez éloignées du front de colonisation, en Languedoc-Roussillon.
Des pièges pondoirs positifs sont découverts dans les villes de Saint-Ambroix (30), Nîmes (30) et Montpellier (34).
Des prospections entomologiques révèlent une installation, en fin de saison, d’Aedes albopictus dans le département du Vaucluse, aux alentours d’Avignon.
Le front de colonisation progresse globalement peu (continuum) ; cependant, des pièges sont trouvés positifs jusqu’en région Rhône-Alpes et en région Aquitaine.

2011 : 2 départements classés en « niveau 1 » (Gard, Hérault) - Total : 8

2012 : LE « TIGRE » COMMENCE À REMONTER LA VALLÉE DU RHÔNE
Les détections observées dans les départements du Vaucluse et du Lot-et-Garonne révèlent finalement les signaux d’installations irréversibles à Avignon (84) et dans sa périphérie et sur la commune de Marmande (47). De nombreux signalements de foyers d’infestations ont été par ailleurs rapportés dans le Rhône, l’Ardèche, l’Isère et la Drôme, l’Aude, les Pyrénées-Orientales, la Haute-Garonne et le Lot-et-Garonne.

2012 : 2 départements classés en « niveau 1 » (Vaucluse, Lot-et-Garonne) - Total : 10

2013 : DES FOYERS DANS LE SUD-OUEST
Huit nouveaux départements sont désormais touchés - parfois très localement - par des foyers d’infestations. L’intégralité de l’Arc Méditerranéen est désormais colonisée. Aedes albopictus est détecté en Gironde en fin de saison, justifiant son classement en « niveau 1 » après la saison de surveillance, dès le début de 2014.

2013 : 7 départements classés en « niveau 1 » (Pyrénées-Orientales, Aude, Haute-Garonne, Ardèche, Drôme, Isère, Rhône) - Total : 17

2014 : LE TIGRE POINTE À L’EST, À L’OUEST ET EST DÉTECTÉ EN RÉGION PARISIENNE
La Savoie et la Haute-Saône sont désormais colonisées.
De simples détections - sans installation -, de plus en plus septentrionales (au nord), sont rapportées sur les axes autoroutiers et sur des sites d’échanges intra ou internationaux (Yonne, Loir-et-Cher, Paris, Bonneuil-sur-Marne, Roissy Charles-de-Gaulle, Euroairport).
Des populations de « moustique tigre » sont détectées dans une configuration urbaine propice à leur installation pérenne à Fontenay-le-Comte (Vendée) et à côté de Strasbourg, à Schiltigheim (Bas-Rhin).

2014 : 3 départements classés en « niveau 1 » (Gironde, Savoie, Saône-et-Loire) - Total : 20

2015 : LE TIGRE INSTALLÉ DANS TOUT OU (PETITE) PARTIE DE 20 DÉPARTEMENTS
Au début de saison 2015, 20 départements présentent, plus ou moins localement, des populations d’Aedes albopictus installées. Cette emprise colonisée représente un risque accru de voir le vecteur se disperser depuis celle-ci vers de nouveaux territoires indemnes.
Durant la saison 2015 le « moustique tigre » a été identifié fréquemment dans des secteurs non colonisés et beaucoup plus septentrionaux que les précédentes saisons. La progression de l’emprise colonisée par l’espèce est inédite : dix départements supplémentaires sont concernés.
Environ la moitié de ces détections sont issues de signalements de particuliers, confirmant l’intérêt d’intégrer la démarche participative au système global de surveillance.
Les populations de « tigre » identifiées durant la deuxième moitié de la saison 2014 en Vendée et dans le Bas-Rhin ont survécu à l’hiver et persistent localement, malgré les traitements à visée d’élimination. Ces populations sont installées durablement.
Le « moustique tigre » progresse fortement dans le sud-ouest : des populations sont trouvées dans le Tarn, le Tarn-et-Garonne, le Lot, le Dordogne, les Landes, les Pyrénées-Atlantiques. Une détection ponctuelle, à suivre en 2016, est survenue en Ariège. En Occitanie (ex-Midi-Pyrénées), seuls le Gers et les Hautes-Pyrénées sont encore indemnes.
En région Rhône-Alpes, l’espèce progresse et colonise l’Ain.
En Ȋle-de-France, Aedes albopictus est signalé à Paris, mais éliminé par des traitements « stop » de l’EID Méditerranée, et installé à Créteil, malgré d’importants efforts d’éliminations.

2015 : 10 départements classés en « niveau 1 » (Tarn, Tarn-et-Garonne, Lot, Dordogne, Landes, Pyrénées-Atlantiques, Vendée, Val-de-Marne, Bas-Rhin, Ain) -Total : 30

2016 : DITES « 33 », LE NOMBRE DE DÉPARTEMENTS DÉSORMAIS CONCERNÉS
L’espèce progresse, particulièrement dans le sud-ouest et en Alsace. Des détections sur les communes de Châteauroux (36), Sannois (95), Trélazé (49) et Laon (02) sont particulièrement sensibles et doivent être surveillées avec attention, l’installation du moustique-tigre sur ces communes éloignées des secteurs colonisés pouvant représenter des zones sources pour la diffusion de l’espèce.

2016 : Sont classés en niveau 1 : l’Aveyron, le Gers et le Haut-Rhin, soit au total 33 départements.

2017
La colonisation se poursuit en Occitanie et les derniers départements indemnes sont désormais touchés. L’espèce remonte progressivement vers le nord de la région Nouvelle-Aquitaine et se propage également plus au nord.

2017 : Sont classés en niveau 1 : l’Ariège, les Hautes-Pyrénées, les Hautes-Alpes, la Lozère, l’Indre, le Maine-et-Loire, les Hauts-de-Seine, l’Aisne et la Corrèze, soit au total 42 départements.

2018

L’espèce poursuit sa progression, principalement en régions Nouvelle-Aquitaine, Auvergne-Rhône-Alpes, Bourgogne-Franche-Comté et Île-de-France. Dans cette dernière, quatre nouveaux départements sont touchés.

2018 : Sont classés en niveau 1 : la Charente-Maritime, la Côte-d’Or, la Loire, la Nièvre, le Puy-de-Dôme, Paris (12éme), la Seine-et-Marne, l’Essonne et la Seine-Saint-Denis, soit au total 51 départements.

2019

La moitié nord de la France voit l’espèce progresser, surtout sur ses territoires de l’ouest et du centre.

2019 : Sont désormais colonisés : la Charente, les Deux-Sèvres, la Loire-Atlantique, la Vienne, le Cher, les Yvelines et la Haute-Savoie, soit au total 58 départements.

2020

6 nouveaux départements « accueillent » le moustique-tigre, aussi bien dans l’ouest, le centre et l’est du pays, à un rythme toujours soutenu (entre 6 et 9 nouveaux département par an depuis 2016).

2020 : Sont désormais colonisés : le Cantal, le Doubs, la Haute-Vienne, l'Indre-et-Loire, le Jura et la Mayenne, soit au total 64 départements.

   
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